" Un peu Clara, compositrice et pianiste, un peu Robert pour l'abondance de la production et le goût des titres poétiques, Graciane Finzi aime les Schumann et leur a rendu un libre hommage dans L'Amour et la vie d'une femme pour trio à cordes, un genre que n'ont jamais pratiqué ni le mari ni la femme ! Compositeur ou compositrice ? Il n'importe ! Graciane Finzi fait partie de celles qui font entrer par la voie unique la " création au féminin " dans le troisième millénaire. Qui a écouté les émouvantes mélodies avec orchestre de La Tombée dujour, la sombre ballade, L'Errance dans la nuit, pour violoncelle et orchestre, ou encore Le Dernier jour de Socrate, opéra d'une puissance sobre et altière, en sera convaincu."

 

Brigitte François-Sappey

Jean-Claude Casadesus, chef d'orchestre

 

“J’ai souhaité donner une place privilégiée à la compositrice française Graciane Finzi dont le langage résolument actuel a trouvé, hors des diktats dogmatiques, sa propre identité. Il est fertilisé par un certain élan romantique qu’elle évoque pour nous à l’occasion de sa collaboration avec l’Orchestre”.

 

Jean-Claude Casadesus

 

“L’orchestre est peut-être le plus bel instrument au monde. Aussi, quel bonheur de collaborer avec l’orchestre national de lille aux côtés de Jean-Claude Casadesus, d’être jouée par cet orchestre, d’écrire pour cet orchestre, de vivre un peu la vie de cet orchestre. Pourvu que vous l’aimiez, ma musique…”.

 

Graciane Finzi

 

Jean Audouze, astrophysicien

 

Avant de rencontrer pour la première fois Graciane Finzi en 1989 et d'entrer en amitié avec elle et son mari Gilbert quasi instantanément, je n'imaginais pas que j'allais être amené à collaborer avec une compositrice de musique classique aussi douée et productive qui a l'immense et le rare mérite de chercher à mettre son art pourtant difficile à la portée de tous. C'est ainsi que l'année suivante (1990), elle me fit "accoucher" (le mot n'est pas trop fort) d'un texte "Univers de Lumière", un poème symphonique dont elle composa la musique qui fut jouée en avril 1991 par l'orchestre de Radio-France dirigé par Yves Prin et dont le lecteur fût Michel Piccoli.

L'année suivante, Robert Klapisch, alors directeur scientifique au CERN,

permit à cet "Univers de Lumière" de devenir un ballet dont la chorégraphie fût conçue par Jean Guizerix et qui fût donné à Séville dans le cadre de l'exposition universelle de 1992 puis en 1993 au CERN même à Genève. De cette belle "aventure" commune qu'on me laisse extraire les trois premières strophes de ce poème pour rappeler ce qui nous inspira alors :

"Univers, tu es né du chaos. Tu n'es pas né. Tu es devenu intelligible. Avant l'avant, j'ignore tout de toi. Tu es apparu à la fois matière espace et temps.

Ton émergence fut flamboyante. Les quatre forces étaient tressées. La

gravité s'est vite séparée."Aujourd'hui, un nouveau projet me réunit à nouveau avec Graciane celui de composer ensemble le texte d'un ouvrage qui cherche à décrire son parcours dans la musique, les fondements de son inspiration,une description de ses oeuvres les plus importantes, en particulier de ses opéras. Ces derniers sont autant d'étapes dans sa démarche qui lui est essentielle, celle de donner la musique aux autres et de faire de la création et de l'interprétation musicale un acte de partage et de citoyenneté.

Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette femme, cette musicienne, cette artiste, sur sa vivacité et sa profondeur, sur sa simplicité et sa gaîté naturelle, sur ses dons et ses talents, fruits d'un long travail entrepris dès sa prime jeunesse et favorisée par une atmosphère familiale particulièrement heureuse et enthousiaste. La chance que j'ai de

travailler effectivement avec elle est sûrement la meilleure façon de faire vivre et développer une profonde amitié et une vive admiration fondée sur une estime réciproque et la joie de porter nos regards et nos efforts dans la même direction.

 

Jean Audouze